Réforme de l’évaluation des enseignant-e-s : pour SUD éducation, c’est toujours non !

samedi 5 novembre 2016
par  Sud éduc 34

Le ministère a amendé son projet et en a retiré l’obligation de fournir une auto-évaluation que nous avions dénoncée comme pathogène et immanquablement hypocrite. Mais l’essentiel du projet initial reste et nos raisons de nous y opposer demeurent.

SUD éducation se bat pour la suppression du système actuel d’évaluation, basé sur l’inspection-notation, mais nous combattons aussi celui que projette le ministère pour le remplacer, basé sur l’entretien professionnel.

L’inspection-sanction est maintenue :

- les quatre « rendez-vous de carrière » commenceront tous par une inspection en classe, suivie d’un entretien avec l’inspecteur/trice ;

- l’évaluation pourra déboucher sur une accélération de carrière… ou pas. Seuls 30% des enseignant-e-s pourraient bénéficier de cette accélération, 70% restant sur le carreau. La date de l’accès à la hors classe et l’accès ou non à la classe exceptionnelle dépendront ainsi de ces évaluations.

Les compétences évaluées relèveront en partie de dimensions comportementales. La hiérarchie pourra ainsi entre autre s’assurer de la bonne application des réformes.

Dans le second degré, des compétences pédagogiques seront évaluées par le/la chef-fe d’établissement, qui produira en dix lignes une évaluation du niveau des enseignant-e-s.

SUD éducation réaffirme son opposition à ce projet et revendique une évaluation purement formative et coopérative, complètement déconnectée des rémunérations et de l’évolution des carrières, qui doit être la même pour tou-te-s. Imposons la réduction du temps de service des enseignant-e-s devant élèves pour permettre la concertation des équipes et les échanges pédagogiques entre collègues !