Paul-Valéry : Défendons nos formations ! Pour le retour de la 13e semaine de cours et l’abandon du projet Nexus

dimanche 17 novembre 2019
par  Sud éduc 34

Communiqué de la section SUD Education Université Paul-Valéry Montpellier 3

Depuis la rentrée 2018, les semestres de Licence sont passés dans notre établissement de 13 à 12 semaines. Il s’agit d’une réduction sèche du volume horaire des formations : sur l’ensemble des 6 semestres de Licence, 6 semaines de cours ont été perdues, soit près de la moitié d’un semestre.

Aujourd’hui, nous faisons face au déploiement du programme Nexus, pour lequel notre université a obtenu 7 millions d’euros sur 10 ans au titre des "Nouveaux cursus à l’université" (NCU) du PIA 3. Nexus organise

  • l’éclatement de nos formations à travers la modularisation : renforcement des parcours différenciés, "hybridation" présentiel/distanciel proposée dans toutes les formations, ’’individualisation" des rythmes d’apprentissage reposant sur des tests de positionnement ;
  • la numérisation de l’ensemble de l’offre de formation, l’intégration de modules d’apprentissage numériques (les "Briques") dans toutes les licences ne constituant que la première phase du déploiement de Nexus.

L’enseignement à distance (EAD) n’est pas une chose nouvelle à Paul-Valéry. Toutefois, il est essentiel de distinguer entre l’EAD conçu comme la possibilité de donner accès à l’université à des personnes qui en seraient sinon exclues par des obstacles matériels insurmontables, et l’entreprise généralisée de numérisation des enseignements, guidée par l’austérité et une croyance dans le caractère inévitable de l’invasion numérique de l’intégralité de nos vies.

La numérisation de l’ensemble de nos formations, cela signifie :

  • que le budget de notre université, une fois les financements Nexus épuisés, contribuera à financer les infrastructures et entreprises du numérique, et non à recruter des personnels et construire et aménager des salles de cours à hauteur de nos besoins ;
  • que si 80% des enseignements de Licence sont proposés également en distanciel d’ici moins de 10 ans, comme le prévoit le projet, alors 80% des enseignements pourront n’être plus proposés qu’en distanciel au prochain tour de vis de l’austérité, ce qui permettra d’accroître encore la charge de travail des enseignant·e·s ou de se passer complètement d’elles et eux ;
  • qu’au lieu de donner aux étudiant·e·s les conditions matérielles leur permettant de poursuivre leurs études, Nexus leur propose de se contenter d’enseignements en ligne, dont on remarquera qu’ils épargnent des secteurs plus privilégiés de l’enseignement supérieur comme les CPGE.

Nous ne laisserons pas NEXUS dégrader nos enseignements et nos vies à l’université.

Nous exigeons :

  • le retour de la treizième semaine au calendrier universitaire dès la rentrée 2019-2020
  • l’abandon du projet Nexus

Solidaires Etudiant-e-s et SUD Education appellent l’ensemble des collègues et des étudiant·e·s à se mobiliser pour défendre nos formations :

  • en signant les pétitions pour le retour de la 13e semaine de cours et l’abandon du projet Nexus
  • en votant et en faisant voter des motions dans le même sens dans les départements, les UFR et les conseils centraux
  • en participant à l’Assemblée générale organisée le 4 décembre à 10h