Paul-Valéry : après la réussite du 5 mars, on continue !

lundi 9 mars 2020
par  Sud éduc 34

Communiqué de la section UPV de SUD éducation 34

SUD éducation se réjouit du succès de cette semaine de mobilisation, à l’Université Paul-Valéry comme ailleurs en France. La semaine a été marquée par de multiples initiatives, largement suivies, qui ont permis de toucher très largement aussi bien les étudiant‑e‑s que le personnel administratif, technique et d’enseignement et de recherche de notre université.

Retraites, LPPR, précarité... : un nouvel élan pour le mouvement social

Cette semaine a été marquée par le regain du mouvement social pour la défense des retraites - l’un des plus longs de l’histoire récente du pays - à la suite de l’annonce par le gouvernement du recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution permettant d’engager la responsabilité du gouvernement sur le projet, et ce faisant de couper court aux débats et de faire adopter son projet sans vote.

Face à cet usage d’une des dispositions les plus autoritaires de la Constitution pour faire adopter une contre-réforme aussi injuste qu’impopulaire, des rassemblements spontanés ont eu lieu partout dans le pays. Lundi soir, 2000 personnes ont manifesté dans les rues de Montpellier dans une ambiance festive.

Dans notre université, un mouvement de grève a émergé, venant renforcer la mobilisation croissante contre le projet délétère de Loi de programmation pluri-annuelle de la recherche (LPPR), qui nous promet une mise en concurrence croissante à tous les niveaux et l’accroissement des inégalités entre établissements, formations, équipes de recherche et agent-e-s du service public d’enseignement supérieur et de recherche (ESR).

Multiplication des espaces de discussion et de mobilisation

La semaine a en effet été marquée par une multiplication des motions votées dans les réunions de département (15 ont été diffusées au moment où nous écrivons). Ces motions, qui se rejoignent sur les constats comme sur les revendications, ont décidé d’un éventail d’actions qui démontrent la détermination de notre communauté dans son opposition à la destruction du service public et à la précarisation du personnel de l’ESR : retenue des notes, non-tenue des jurys de diplômes, refus de participation aux jurys du baccalauréat, demande d’Etats Généraux de l’ESR...

A la suite des décisions de l’assemblée générale du 24 février, des assemblées générales des étudiant-e-s et personnel ont été organisées au niveau des composantes de notre université (UFR1, UFR2, UFR3, UFR5, ITIC), qui ont ouvert un espace pour échanger sur les réformes en cours et la précarité des étudiant‑e‑s et personnel, réfléchir aux revendications et formuler des propositions d’action.

Le succès de ces AG de composante qui ont rassemblé plus de 500 personnes, ainsi que de l’AG d’information du 3 mars où plus de 250 personnes sont venu-e-s partager des connaissances sur les politiques gouvernementales en cours, reflète l’aspiration de notre communauté à un large débat sur la situation de l’université publique et plus largement sur la situation sociale du pays.

5 mars : l’université et la recherche en lutte

Dans notre université, la journée du 5 mars s’est ouverte sur une assemblée générale, massive en dépit de la suspension des cours et des consignes données aux collègues BIATSS des UFR de rester chez elles et chez eux. L’assemblée a notamment voté la reconduction de la grève et appelé à rejoindre les actions de la coordination nationale qui se réunit ces 6 et 7 mars à Nanterre.

La manifestation de l’après-midi a rassemblé 2000 personnes dans les rues de Montpellier. Des travailleurs et travailleuses en grève pour défendre les retraites ont rejoint l’imposant cortège de l’enseignement supérieur et la recherche, représentant le site montpelliérain dans sa diversité, puisque les étudiant-e-s et personnel de l’Université Paul-Valéry ont convergé à Saint-Eloi avec le cortège venu de la Faculté des sciences et des organismes de recherche.

La manifestation joyeuse et déterminée a été à l’image d’une journée "5 mars : l’université et la recherche s’arrêtent" très réussie au niveau national, depuis les assemblées générales fournies tenues sur la plupart des campus universitaires jusqu’à la grosse manifestation parisienne – 25 000 personnes – en passant par les déambulations sur les campus, les conférences et les colloques hors les murs.

Poursuivons la mobilisation

La réussite des assemblées et actions de cette semaine est le produit de l’important travail d’information et de mobilisation réalisé sur notre campus (diffusion de tracts, flashmobs…), rendu possible aussi par la grève qui libère du temps et de l’énergie pour s’organiser.

Aujourd’hui vendredi 6 mars et demain samedi 7 mars, se réunit sur le campus de l’Université Paris-Ouest Nanterre la deuxième Coordination nationale des facs et labos en lutte. Plus de 500 personnes, composant 150 délégations mandatées depuis toute la France, sont réunies pour renforcer la structuration de la mobilisation du niveau national et débattre des suites à lui donner. Pour plus d’informations : www.universiteouverte.org

SUD éducation UPV appelle à s’appuyer sur le succès de cette semaine de mobilisation pour amplifier et massifier le mouvement. Poursuivons la mobilisation pour le retrait (de la LPPR), pour des retraites (pour tout.e.s) et contre la précarité !