Un premier mai confiné

jeudi 30 avril 2020
par  Sud éduc 34

Empêché-es de nous rassembler et de manifester pour cette journée de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses, Sud éducation 34 tient plus que jamais à s’engager pour la défense de nos droits et l’amélioration de nos conditions de travail.

Vous trouverez ci-dessous le communiqué de l’Union syndicale Solidaires, ainsi que les deux communiqués locaux que nous soutenons par l’intermédiaire de notre Union Syndicale Solidaires 34, et enfin l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme.

Si vous souhaitez participer à la réunion virtuelle de jeudi soir à partir de 18h, avec Attac, CGT, FSU, Greenpeace, la Confédération Paysanne, les Amis de la Terre, Oxfam, Solidaires ; suivez le lien !

Et si vous souhaitez participer à la manif des balcons pour le premier mai, n’hésitez pas à partager vos vidéos, chants, productions personnelles, sur les réseaux sociaux ici, ici, ou .

N’oubliez pas de regarder la vidéo des Rosies biterroises !


Premier mai partout !

Communiqué de Solidaires

Alors que le monde entier fait face à la pandémie, ce 1er mai doit être plus que jamais la journée internationale de luttes des travailleuses et travailleurs, une journée solidaire, déterminée et multiple dans ses formes d’actions. Même confiné-es nous restons vigilant-es et investi-es pour défendre les intérêts des travailleuses et travailleurs pour une véritable force collective, et se préparer pour la suite !

Vigilant-es, mais nous n’oublions pas les mois précédents et les luttes nombreuses qui les ont animés, gilets jaunes, luttes climatiques, mobilisations pour l’égalité, contre les violences faites aux femmes, pour les services publics et notamment les hôpitaux, pour la sécurité sociale et notamment les retraites ou l’assurance chômage. Elles résonnent avec force dans la période que nous traversons et restent notre boussole pour les semaines qui viennent. Non, ils n’ont pas changé de politique, à peine de communication, et leurs actes vont toujours dans le même sens, en faveur du capitalisme et de celles et ceux qui en profitent. Nous devons dès maintenant commencer la construction du rapport de forces pour changer la situation que nous avons connue et celle qu’ils et elles nous promettent.

Vigilant-es nous le sommes aussi sur les nombreuses attaques en cours via des ordonnances destructrices des droits, sur l’accroissement massif du chômage, de la pauvreté, sur les risques qui pèsent sur de nombreux secteurs, sur la santé des travailleuses et travailleurs exposé-es en nombre, de manière souvent injustifiée, sur l’absence encore des moyens de protection indispensables. Pour le gouvernement l’économie prime sur nos vies et nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner.

Alors le premier mai soyons massivement imaginatif-ves, créatif-ves, offensif-ves et multiplions les pancartes, banderoles, chants, slogans, casserolades à nos fenêtres, nos balcons, sur le pas de nos portes, faisons vibrer nos rues, nos murs de la force de nos convictions et multiplions les initiatives avec nos voisin-es. Relayons nos actions sur les réseaux. Le premier mai doit être le poing d’arrêt pour le monde d’avant.

Le jour d’après ne doit pas être le même : imposons un autre avenir. #1erMaiPartout #PlusQueJamaisLe1erMai

Paris, 29 avril 2020

Premier mai partout - communiqué de Solidaires

Plus que jamais le 1er Mai

Communiqué interprofessionnel départemental CGT, FSU, Solidaires

Alors que le monde entier fait face à la pandémie, ce premier mai sera plus que jamais la journée internationale de luttes des travailleuses et travailleurs.

Depuis le début de la crise sanitaire, des millions de personnes sont confinées. De nombreux pays vivent grâce aux oublié-es, aux invisibles de nos sociétés, qui continuent à travailler, le plus souvent au risque de leur propre vie.

Évidemment ce sont d’abord l’ensemble des personnels de santé qui n’ont pas comptées leurs heures, leur dévouement. Ensuite il y a tous les salarié-es, souvent des femmes, du commerce, de l’agro-alimentaire, du paramédical du social, du nettoiement..., ainsi que tous- tes ces agent-es de la fonction publique qui ont continué d’assurer leurs missions de service public, et plus largement ceux et celles qui travaillent au service de la population.

Les paroles de reconnaissance des gouvernements n’ont pas été suivies d’actes forts. Les mots sont évidemment insuffisants pour exprimer notre colère, et notre détermination à faire changer les choses. Nous porterons ce 1er mai 2020, bien que confiné-es, les revendications qui sont plus que jamais d’actualité :

- Car sacrifier la santé des travailleurs-ses n’est pas admissible :
Si la « reprise » de la vie sociale, dont le travail fait partie, est une espérance, une nécessité pour beaucoup d’entre nous, (et pour d’autres plus pour remettre leur profit à l’ordre du jour), cela ne peut se faire sans la garantie la plus absolue de la sécurité de chacun, chacune, ainsi que celle de ses enfants. La santé, la sécurité, le droit de retrait, de grève, le droit syndical doivent être respectés !

- Car sacrifier les droits des travailleuses-eurs sur l’autel de l’économie n’est pas tolérable et ne pourra continuer quelle que soit la situation :
Des semaines à 60 heures de travail, la perte des congés, des jours de repos, le travail dominical étendu, les abus sur le télétravail ne sont pas légitimes et ne peuvent durer ! Ce n’est pas une prime donnée au bon vouloir du patron, ou de l’employeur public, une aide ponctuelle aux plus modestes qui suffiront aux travailleur-euses : ce sont de vraies revalorisations salariales du SMIC et des salaires en particulier dans les conventions collectives où ils sont les plus bas, tout comme dans la fonction publique !

- Sacrifier les plus précaires d’entre nous n’est pas admissible dans une société d’égalité et de solidarité :
Vacataires, intérimaires, intermittent-es, services civiques, la précarisation des travailleur- euses s’est multipliée ces dernières années, et la situation des chômeur-euses et étudiantes a été dégradée, tout comme celle des sans-papiers aujourd’hui ignoré-es sur le plan sanitaire comme social.
Elles et ils payent le prix fort de la situation, et les inégalités sociales explosent. Le manque d’investissement au niveau de la santé, la réforme de l’assurance chômage, le projet de réforme de la retraite pas points, mettent à mal la protection sociale, laquelle est un socle protecteur.

De plus, le développement des services publics est nécessaire et indispensable pour assurer l’égalité́ et répondre aux besoins de la population. De nombreuses aides sont prévues pour les entreprises, alors que pour ceux et celles qui sont dans les situations difficiles, elles restent mineures. Il faut permettre la suspension des loyers et des dépenses de toute l’énergie, une aide pour l’accès à internet et aux transports, car nous savons que si la crise sanitaire peut régresser, la situation économique et sociale va continuer à faire des dégâts.

Cette situation inédite, qui peut malheureusement perdurer et/ou continuer, a remis en lumière l’essentiel : Un hôpital et un système de santé publique avec de vrais moyens humains, matériels, financiers, un système de protection sociale large tout au long de la vie, des services publics qui ne sont pas sacrifiés par des politiques de restructurations, suppressions au bénéfice des appétits de ceux qui prospèrent dans ce système capitaliste !

Le 1er mai doit permettre à chacun et chacune de s’emparer de ces revendications, et par tous les moyens de les rendre visibles.

Même confiné-es, manifestons toutes et tous le 1er mai, avec des pancartes, banderoles ou en envahissant les réseaux sociaux(...) et donnons à cette journée une véritable force collective !

Le 1er mai, soyons visibles, solidaires, déterminées. Nous ne paierons pas la crise générée par des choix politiques d’un système capitaliste mortifère.
Transformons le monde de demain en un monde vivable, de justice sociale, écologiste et féministe !

Plus que jamais le 1er mai - communiqué interpro

Le 1er mai à Montpellier : construisons dès maintenant les "Jours d’après"

Communiqué départemental inter-orgas

Des montpelliérains signataires de la pétition "plus jamais ça" appellent à faire fleurir banderoles et pancartes aux fenêtres et aux balcons le 1er mai pour exiger des mesures de rupture capables de construire un "jour d’après" écologique et solidaire.

Face à la crise, les signataires de cette pétition demandent d’abord au gouvernement de prendre immédiatement 4 mesures :

- L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie.
- Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence masques, respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies.
- La suspension immédiate du versement par les entreprises de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
- La décision de ne pas utiliser les 750 milliards d’euros de la BCE pour alimenter les marchés financiers mais uniquement pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations.

La crise sanitaire et sociale que nous traversons nous met face à des urgences. Mais sur le long terme, ce n’est pas en relançant une économie profondément insoutenable écologiquement et socialement que nous y répondrons !

Au contraire, avec les initiateurs de la pétition "plus jamais ça", associations engagées pour l’urgence environnementale et la justice sociale et syndicats, nous demandons que s’engagent sans plus attendre des politiques publiques de long terme pour ne plus jamais revivre ça :

- Un plan de développement de tous les services publics
- Une fiscalité bien plus juste et redistributive, un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les transactions financières et une véritable lutte contre l’évasion fiscale.
- Un plan de réorientation et de relocalisation solidaire de l’agriculture, de l’industrie et des services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations, de répondre à la crise écologique.

Le 1er mai, jour de lutte pour les droits des travailleurs, faisons entendre cette exigence de mesures de rupture, faisons fleurir nos idées et revendications à nos fenêtres, à nos balcons, dans nos rues et sur la toile !

Signataires : Action Non-Violente COP 21 Montpellier, Alternatiba Montpellier, Arrêt du nucléaire 34, ATTAC Montpellier, CCFD-Terre Solidaire 34, Citoyens pour le climat, Collectif "changeons le système, pas le climat", Fakir Montpellier, FERC-CGT Occitanie, FSU-34, Greenpeace Montpellier, I-Boycott Montpellier, La Carmagnole, Méditerranée durable, Mouvement de la paix Montpellier, Oxfam France GL 34 Montpellier, Rencontres Marx, Union syndicale Solidaires 34
Soutenus par : Ensemble Hérault, Europe Ecologie Les Verts Montpellier, les Insoumis.e.s de Montpellier, NPA 34, Parti de Gauche Montpellier, Place Publique 34, Union Communiste Libertaire 34.


Appel du 1er mai : la liberté !

Pour le 1er mai, journée internationale des travailleurs, la Ligue des Droits de l’Homme de l’HÉRAULT, le Comité DAL / DAL HLM Montpellier, la Cimade Montpellier et le MRAP Montpellier appellent à exercer les libertés publiques essentielles : la liberté d’expression et la liberté de circulation.

À l’heure où la liberté d’expression est restreinte par l’intervention des forces de l’ordre menaçant de garde à vue et désormais, tel qu’à Toulouse, plaçant en garde à vue, pour avoir affiché une banderole (« Macronavirus, à quand la fin ? »)
nous appelons pour le 1er mai à mettre des slogans, des banderoles aux fenêtres et sur les espaces d’affichages publics prévus à cet effet : autant les utiliser !!!

À l’heure où la liberté de circulation est restreinte par l’État d’Urgence Sanitaire, du fait des choix politiques des gouvernements successifs
(ainsi l’Allemagne, entre autres exemples, ayant fait d’autres choix, n’a pas contraint de cette sorte la liberté de circulation) nous appelons à sortir à 11h ce 1er mai.

En respectant la distance sanitaire de 2 mètres et avec un masque tissu ou papier, exerçons notre liberté de circuler d’une heure avec le T-shirt portant nos aspirations, demandes, réflexions et ce vers un bâtiment public proche :

maison pour tous, Mairie annexe, médiathèque, etc…

Plus que jamais la LDH de l’HÉRAULT, le Comité DAL / DAL HLM Montpellier, la Cimade Montpellier et le MRAP Montpellier appellent à un premier mai « internationaliste, pacifiste et antifasciste… et libre ! »

Appel du 1er mai - LDH