M. Le Préfet, Mme la Directrice Académique, Mesdames, Messieurs, chers collègues,
les personnels en situation précaire sont de plus en plus nombreux dans l’Education Nationale. Les fonctions qu’ils assument sont pourtant devenues indispensables, de la maternelle à l’université.

A fonctions reconnues doivent correspondre des statuts pérennes et des salaires décents.

Ces collègues, femmes dans l’immense majorité, participent à l’accompagnement et donc à la bonne intégration des élèves en situation de handicap.

Ce sont eux aussi qui assurent dans le second degré, une bonne part des remplacements des enseignants titulaires. D’autres aident aux tâches administratives, particulièrement auprès des directrices et directeurs dans les écoles publiques. Toutes participent à la continuité du service public d’éducation. Il est donc plus que temps de les traiter dignement.

Ces personnels sont de plus référents pour les élèves. Ils sont pourtant non renouvelés sans ménagements et le plus souvent pour d’obscures et mystérieuses raisons, difficiles à connaître. Ces situations génèrent des risques psychosociaux graves, de la souffrance au travail, des drames que nous ne pourrons déplorer qu’à posteriori.

La précarité ne doit pas devenir la norme !

Sinon année après année, elle s’étendra aux enseignants encore titulaires et à tous les emplois de l’éducation nationale.

Sud éducation revendique la titularisation de tous les précaires de l’Education Nationale, avec un salaire et un statut à la hauteur des missions qui leur sont confiées.

Faire rentrer dans les écoles tous les enfants atteints d’un handicap est plus que louable.
Encore faut-il que l’accompagnement soit reconnu et institutionnalisé comme doivent l’être toutes les fonctions dans le service public d’éducation.

Sud éducation, parfois bien esseulé, s’est toujours opposé au recrutement de personnels précaires et ce depuis la création des emplois-jeune.

Nous avons été, nous sommes et nous serons toujours aux côtés de nos collègues dans la précarité, en les aidant dans leurs démarches et en les accompagnant afin de faire reconnaître leurs droits légitimes.

Pour Sud éducation, lutter contre la précarité dans l’Education Nationale, c’est reconnaître le rôle essentiel des missions confiées à ces personnels.

Lutter contre la précarité, c’est aussi pérenniser notre métier, car ne nous y trompons pas : les récentes attaques contre le statut des fonctionnaires ne sont que les prémices d’une attaque plus générale de ceux qui veulent voir sortir des prérogatives de l’état, l’éducation en tant que service public.

Sud éducation revendique un service public d’éducation de qualité dont les missions doivent être assurées par des personnels dûment formés, occupant des postes pérennes et dignement rétribués.