Catastrophe sanitaire, suppressions de postes, gestion calamiteuse : tou-tes en grève !

vendredi 7 janvier 2022
par  Sud éduc 34

Communiqué de SUD éducation 34
Vendredi 7 janvier 2022

La crise sanitaire installée depuis deux ans révèle les effets d’une gestion calamiteuse du service public de l’Education Nationale par son ministre, et de son mépris pour les personnels.

Crise des moyens

Le ministre supprime toujours plus de postes de terrain : moins d’enseignant-es de classe, moins de remplaçant-es, moins de RASED. Son support de communication principal, les postes dédoublés, s’est fait à moyens constants ; autrement dit : en prenant sur les autres postes.

Les AESH sont maltraité-es par la généralisation des PIAL, les temps partiels imposés, les très faibles salaires. Les vies scolaires sont au bout du rouleau, sommées de gérer le contact tracing (à la place de la médecine scolaire), la circulation dans les établissements, les absences toujours plus nombreuses. La réforme du lycée demeure inapplicable et désabuse les enseignant-es, dont on a encore réduit le nombre malgré la hausse démographique des élèves à accueillir…

Il manque des personnels partout, et pour toutes les missions !

Le point d’indice est resté gelé depuis son frémissement en 2016. L’inflation nous fait perdre du pouvoir d’achat mois après mois. Faire 5 ans d’études ne rapporte rien. La revalorisation du Grenelle (encore de la com) ne concerne presque personne, et pour une somme dérisoire. Nos salaires sont indigents, et indignes !

Crise sanitaire

Blanquer, à l’image du gouvernement, a passé ces deux années de crise à réagir à court terme. SUD éducation réclame depuis autant de temps un plan d’urgence pour l’éducation, fait :
→ d’investissements massifs dans les locaux scolaires pour les sécuriser,
→ de recrutements en nombre pour alléger les effectifs, assurer la médecine scolaire et du travail, renforcer les dispositif d’aide aux élèves,
→ de fourniture d’équipements de protections réels et reconnus par le Code du Travail (et non pas les pauvres masques slips qui ne protègent pas leurs porteurs, et ne protègent pas non plus du variant Omicron),

Nous ne referons pas la liste de tout ce qui est nécessaire pour protéger la santé des agent-es et des usager-es du service public.

Mépris de Blanquer

Jean-Michel Blanquer ment, tout le temps. Cela n’ira pas mieux simplement en ouvrant les fenêtres et en attendant le printemps, ni en recrutant de pauvres retraité-es exténué-es. La situation exige une politique à moyen et long terme, si on souhaite vraiment sortir de cette crise sanitaire et protéger la santé des personnels et usager-es.

La parution du protocole sanitaire la veille de la rentrée, dans un article payant, et son allègement immédiat les jours suivants : c’est la goutte de trop !

La situation est insupportable et nous appelons l’ensemble des personnels à se mettre en grève ce mardi 11 janvier, comme dans d’autres départements, et à poursuivre le jeudi 13 janvier dans le cadre d’un appel national et intersyndical. Nous appelons les familles à se joindre à ce mouvement pour réclamer la protection due par l’État.

Mardi 11 janvier

- Piquets de grève et affichage des conditions d’accueil à l’entrée des écoles et établissements

- Assemblée générale à 12h30, place du Peyrou à Montpellier

- Cortège éducation dans la manifestation pour la santé et l’action sociale à 14h devant la CPAM à Montpellier (Cours Gambetta)

et Jeudi 13 janvier

- Rdv à 11h, au local Solidaires (23 Rue Lakanal) à Montpellier, pour manger ensemble, préparer collectivement nos slogans et nos discours, et récupérer du matériel pour la manifestation et l’AG.

- Assemblée générale à 13h, place du Peyrou à Montpellier

- Départ en manifestation à 14h en direction du Rectorat pour une audience (Montpellier)

- Rassemblement à 14h devant la sous-préfecture de Béziers

Catastrophe sanitaire, suppressions de postes, gestion calamiteuse : tou-tes en grève !

L’appel intersyndical national et local

Appel intersyndical, national et local - 13 janvier 2022