Depuis mercredi dernier 30 date, le site Galaxie, dont les différents domaines permettent de candidater à des postes de MCF/PR ou d’ATER ou encore de déposer des demandes de prime, est inaccessible. Depuis, le Ministère annonce au coup par coup des extensions de délai pour les différentes procédures. La session synchronisée de candidature sur les postes de MCF/PR, qui devait se clôturer le 31 mars, a ainsi été reportée initialement au 1 avril, avant de l’être au 5 avril, enfin au 7 avril. On notera que les demandes de prime individuelle des MCF/PR ont bénéficié de reports plus confortables, directement au 5 avril puis au 8 avril.

La situation qui en résulte est chaotique pour les services des établissements attendant de recevoir les candidatures aux postes de MCF/PR. Elle est surtout profondément maltraitante pour les candidat-e-s, en particulier les collègues précaires qui ont déjà dû préparer leurs dossiers de candidature dans les conditions de travail dégradées qui sont ordinairement les leurs. Voici que le Ministère leur inflige de devoir passer leurs journées à rafraîchir la page de Galaxie dans l’espoir de pouvoir déposer leurs dossiers dans les temps impartis. Situation absurde, anxiogène et humiliante.

Peut-être l’outil numérique, nécessairement faillible et possiblement obsolète, est-il en cause. En l’absence du personnel nécessaire pour en assurer la maintenance et le bon fonctionnement, de telles difficultés ne peuvent que se reproduire. Attention toutefois au piège que pourrait constituer une critique centrée sur le seul outil, critique qui accélérerait la privatisation des infrastructures numériques publiques.

La responsabilité revient toutefois en premier lieu aux choix politiques du Ministère, qui a donné la même date limite pour les dossiers de candidature sur les postes de MCF/PR et pour les dossiers de candidature à la prime individuelle des MCF/PR. On savait que la LPR était un mauvais coup pour les jeunes docteur-e-s à la recherche d’un poste, et le protocole accompagnant la LPR un outil de mise en concurrence entre titulaires à travers les repyramidages et le RIPEC. Dans un paroxysme obscène, c’est l’afflux des demandes de primes individuelles qui contribue aujourd’hui à prolonger l’inquiétude des collègues à la recherche d’un poste.

A cette heure, SUD éducation demande au ministère de communiquer clairement aux candidat-e-s une date butoir techniquement crédible et permettant aux candidat-e-s de déposer leur demandes dans de bonnes conditions. Plus largement, c’est le manque criant de postes qui crée ces situations de tension et de mise en concurrence entre candidat-es, situation indigne d’un service public. En ce qui concerne les primes individuelles, SUD éducation revendique leur suppression et leur intégration au salaire qui doit par ailleurs être largement revalorisé pour toutes et tous, sans devoir passer par un portail.