Macron réélu, les attaques contre le service public de l’enseignement supérieur et la recherche vont s’intensifier. Sans attendre, préparons la riposte sociale !

mercredi 27 avril 2022
par  Sud éduc 34

Communiqué de SUD éducation
Mardi 26 avril 2022

Emmanuel Macron a été réélu président de la République, contre le danger mortel de l’arrivée à l’Élysée de l’extrême droite avec son programme raciste, xénophobe, sexiste, LGBTIphobe et antisocial.

Le bilan du premier mandat d’Emmanuel Macron est catastrophique pour les travailleurs et travailleuses, les services publics, les droits sociaux et les solidarités. La fonction publique a fait l’objet d’une offensive majeure. Les droits et libertés fondamentales ont été largement attaqués.

Dans l’enseignement supérieur, les années de mandat de la ministre Frédérique Vidal ont été catastrophiques.

- Dès le début de son mandat, la plateforme de tri social et scolaire Parcoursup a été mise en place : on en voit aujourd’hui les conséquences pour les étudiant-es et les personnels qui doivent accueillir et travailler dans des conditions de travail et d’étude dégradées.
- Sous l’intitulé cynique « Bienvenue en France », le gouvernement a dès le début de sa mandature opté pour une politique d’immigration estudiantine discriminatoire et qui entraînera à terme une hausse des frais d’inscription pour toutes et tous.
- Après une fronde de l’ensemble de la communauté universitaire et une mobilisation historique et alors que les universités étaient largement fermées et les personnels et étudiant-es en télétravail, F. Vidal a maintenu et passé en force sa réforme de la LPR. Programmation budgétaire insuffisante, recherche par projets, précarisation des statuts…politiques de régressions sociales, cadeaux au secteur privé (CIR, ANR…) loin des besoins pour un ESR efficient et au service de toutes et tous.
- Nous nous souviendrons aussi que c’est sous le quinquennat Macron que nous avons vu des étudiant-es faire des heures d’attente lors de distribution alimentaire, dans le froid, symbole d’une jeunesse abandonnée lors de la pandémie, et dont la précarité (alimentaire, résidentielle, sanitaire) reste croissante.
- Enfin, les attaques idéologiques de la ministre Vidal ou de son collègue Blanquer contre les universitaires accusés “d’islamo-gauchisme” ont participé de ce processus inquiétant de montée du fascisme, où la droite court après l’extrême-droite qui en sort renforcée dangereusement.

Le prochain quinquennat d’Emmanuel Macron sera tout aussi violent, et l’esquisse d’éléments de programme pour l’ESR n’est pas là pour nous rassurer. Contrats d’objectifs, professionnalisation, hausse des droits d’inscription, élitisme, poursuite de l’autonomie des universités et leur mise en concurrence, sélection accrue… E. Macron promet d’en finir avec l’université publique et parachever la transformation libérale de l’ESR qui pourrait malheureusement être irréversible et qui constituerait une attaque brutale contre ce service public essentiel.

Pour SUD éducation, la fin de la séquence de l’élection présidentielle doit ouvrir celle de la mobilisation sociale. Réunissons-nous d’ores et déjà dans nos établissements, portons nos revendications, exigeons le retrait des contre-réformes, décidons des moyens d’action à mettre en œuvre !

Préparons dès maintenant, dans l’unité et partout sur le territoire, un 1er mai d’ampleur : sans attendre, combattons Macron ! Cette démonstration de force de notre camp social doit permettre de construire le rapport de force dès le début du quinquennat : il est indispensable que ce soit une réussite majeure.

SUD éducation prendra aussi contact avec l’intersyndicale nationale pour se rencontrer et construire ensemble le rapport de force face au gouvernement et à la futur-e ministre de l’ESR, quelqu’il.elle soit, afin d’arracher des victoires.