Ce jeudi 1er février était une journée de grève et de mobilisation contre le Plan Etudiant et Parcoursup partout en France, tout particulièrement dans les villes universitaires où se sont tenues des assemblées générales, des blocages d’universités et des manifestations.

A Montpellier, une assemblée générale a rassemblé 200 étudiant.e.s et personnels des universités de Montpellier, qui a adopté comme revendication le retrait complet du Plan Etudiants. Avant de faire le tour du campus et d’entraîner plusieurs centaines de personnes dans une manifestation vers le rectorat, rejointe par des lycéen.ne.s mobilisé.e.s, l’assembleé générale a déterminé pour prochaine date de mobilisation mardi prochain 6 février.

L’enjeu de cette prochaine journée est d’amplifier la dynamique de mobilisation contre le Plan Etudiant et Parcoursup et de confirmer la convergence des mobilisations et des revendications entre le second degré et le supérieur. Quels sont les enjeux ?

• Le Plan Etudiant – mis en œuvre de manière illégale avant son vote au Parlement – met fin au principe de l’accès des bachelier.e.s à la formation de leur choix dans l’université publique, pour y substituer une logique élitiste de tri scolaire et social et une logique gestionnaire d’optimisation du remplissage des places existantes à l’université
• Le bac ne constituant plus une condition suffisante d’accès à l’université publique, il peut être remis en cause en tant que diplôme national modérant les inégalités territoriales : le rapport Mathiot ouvre ainsi la voie à la démultiplication des parcours, au lycée modulaire et aux bacs « maison »
• Dans ces deux réformes, la même idéologie néolibérale est à l’oeuvre : éclatement du cadre national des diplômes ; évaluation sur compétences et transformation des élèves/étudiant.e.s en entrepreneurs de leur formation ; mise en concurrence des établissements, filières et disciplines
• Ces réfomes en apparence technique masquent le même refus de donner au service public les moyens d’accueillir les élèves/étudiant.e.s dans des conditions correctes : baisse du nombre de postes aux concours de recrutement ; baisse des dotations horaires globales dans le second degré ; budget de l’enseignement supérieur et la recherche bloqué alors des dizaines de milliers d’étudiant.e.s supplémentaires se présentent chaque année à l’entrée à l’université ; dégradation des conditions d’études et de travail

Sud Education 34 appelle à faire grève et se joindre à la journée de mobilisation dans le second degré et le supérieur le mardi 6 février pour obtenir le retrait du Plan Etudiant, faire obstacle à la mise en œuvre du rapport Mathiot et exiger les moyens financiers et humains permettant d’assurer de bonnes conditions de travail et d’études dans le second degré et l’enseignement supérieur.

• 10h30 : Assemblée générale, Université Paul-Valéry Montpellier 3 (amphi A)
• 14h30 : Manifestation, départ place de la Comédie