Déclaration de SUD Education à la CAPD de l’Hérault du 24 janvier 2019

jeudi 24 janvier 2019
par  Sud éduc 34

Les premières conséquences difficilement gérables par l’administration du statut particulier "PEP" que nous contestons, dans les écoles, des postes sur supports dédoublés en REP(+) vont bientôt se faire sentir, avec des questions concrètes : 
quand un poste dédoublé ferme, qui part sur l’école : la dernière personne arrivée sur l’école ; la dernière arrivée sur les supports dédoublés ? si c’est un CP dédoublé, la dernière arrivé sur les CP dédoublés ? Si c’est un CE1, la dernière arrivée sur les CE1 ? Si on avait un CP-CE1 en effectif "dédoublé" je vous laisse deviner les questions.
A ce jour, pas de réponse claire de notre hiérarchie…

Alors que le malaise latent se fait sentir chez les collègues de l’Éducation Nationale et qu’il s’exprime au travers du mouvement des Stylos Rouges, en parallèle des Gilets Jaunes, notre Ministre semble ignorer tout cela. Ou fait en sorte de l’ignorer. Les choses demandées sont pourtant simples :
revalorisation du métier, bienveillance de l’État pour ses élèves, reconnaissance de la fonction et du travail des salariés de l’Éducation Nationale.
Est-ce qu’on va vraiment dans ce sens, par exemple, quand notre hiérarchie départementale interprète les textes nationaux pour restreindre les droits syndicaux de ses salariés (nous parlons ici de la circulaire sur les autorisations d’absences) ?

Aujourd’hui, c’est un jour de grève dans l’Éducation Nationale. Des fonctionnaires d’État mal considérés, mal payés, vont volontairement perdre un jour de salaire pour tenter, encore une fois, de faire entendre les besoins du terrain à leur ministre de tutelle ; tenter encore une fois de défendre un service public dont la mission essentielle ne peut définitivement pas se soumettre à une politique du chiffre. Les usagers de ce service public sont des parents parfois soucieux, des enfants toujours curieux : nous avons à faire avec des humains, pas des données, des machines ou des logiciels.

Enfin, sur le terrain, et même si peu l’ont fait savoir (souvent par dépit : à quoi ça sert de perdre du temps ?), de nombreuses et nombreux collègues ressentent de la rancœurs suite aux appréciations qui ont été obtenues sans visite, sur simple étude des dossiers, en particulier pour le passage « hors-classe ».

Bref, encore beaucoup de chemin pour que notre institution, dans ses hautes sphères, soit en accord avec la volonté affichée du Ministre : une école de la confiance. Il serait souhaitable que lui même commence à appliquer ses propres principes.


Documents joints

Contre la surenchère réactionnaire et militariste :