Amplifions la lutte : dans la rue le 30 mars, en grève le 4 avril !

jeudi 28 mars 2019
par  Sud éduc 34

L’heure est à la mobilisation ! Les personnels de l’Éducation nationale, et en particulier du premier degré, l’ont bien compris en se mettant en grève le 19 mars de manière très forte. Les causes de mécontentement ne manquent pas.

Contre la loi Blanquer

L’adoption par l’Assemblée nationale de la loi Blanquer est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En s’entêtant à porter ce texte pourtant rejeté au Conseil supérieur de l’éducation, notamment par SUD éducation, le ministre montre le mépris qu’il a pour les personnels.

Le débat parlementaire réactionnaire et nauséabond a eu pour conséquence l’obligation d’afficher le drapeau dans les salles de classes. Le projet prévoit la création des nouveaux “Établissements publics des savoirs fondamentaux”, ce qui entraîne de fait la suppression du statut de chargé-e de direction d’école et l’imposition d’un-e nouveau-elle supérieur-e hiérarchique aux enseignant-e-s des écoles, les principaux-ales. Elle entraînerait aussi des fusions d’écoles et fermetures de classes, notamment dans les zones rurales.

Les réformes menées par le gouvernement sont cohérentes. Elles mettent toujours plus en oeuvre une école du tri social, de la sélection et des inégalités territoriales : Parcoursup, réforme du lycée professionnel, démantèlement de l’orientation, réforme du lycée général et technologique, réforme du bac. Dans le même temps, le gouvernement attaque le statut de la fonction publique avec le projet de loi pour la transformation de l’État : augmentation du recours aux personnels contractuels, démantèlement des commissions paritaires de suivi des carrières. Plus largement, les conditions de vie des personnels se dégradent et sont encore menacées : point d’indice gelé, rétablissement du jour de carence, retraites.

Une mobilisation massive

En se mettant massivement en grève le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, ont signifié au gouvernement leur refus des réformes en cours, et en particulier de la loi Blanquer, au cœur des mots d’ordre.

Dans l’Hérault, le taux de grévistes a représenté près de 60% des collègues dans le premier degré, et il a été significatif dans le second degré. Une assemblée générale, soutenue par le SNUipp-FSU 34, le SNUDI-FO 34 et SUD éducation 34 a réuni près de soixante-dix grévistes. Que ce soit par le nombre de grévistes, le nombre de personnes en manifestation ou en assemblée générale, cette mobilisation est le signe de la volonté de la construction d’un rapport de force majeur.

Le gouvernement tente par tous les moyens d’intimider les personnels mobilisés, notamment les enseignant-e-s des écoles qui ont refusé de faire passer les évaluations. Cette volonté de mise au pas, le ministre tente de l’introduire dans la réglementation par le biais de l’article 1 de la loi Blanquer. Nous ne nous laisserons pas intimider !

Et maintenant, amplifions la lutte !

Pour gagner, une seule journée de grève ne suffira pas. C’est ce qu’ont bien compris les grévistes réuni-e-s en assemblée générale, qui ont posé de nouvelles dates de mobilisation et de grève dans le paysage.

SUD éducation 34 appelle à :

  • Samedi 30 mars

— > rejoindre le rassemblement intersyndical à 10h30, aux jardins du Peyrou à Montpellier (manifestation, prises de paroles et animations) ;
— > rester dans la rue pour rejoindre la manifestation des Gilets Jaunes à 14h, sur la place de la comédie à Montpellier.

  • Jeudi 04 avril

— > se mettre massivement en grève et organiser une nuit des écoles et des établissements, pour informer les parents et mettre en débat avec les collègues la grève et sa reconduction sur nos lieux de travail

SUD éducation 34 met son outil syndical à disposition de tous les personnels mobilisés, n’hésitez pas à nous contacter pour toute demande d’aide ou d’information :
syndicat@sudeducation34.org