Lancers de manuels scolaires : c’est Blanquer le responsable
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Communiqué de la fédération SUD éducation
Les réformes des programmes se succèdent dans la précipitation depuis plusieurs années, et encore plus avec Blanquer. Dans ce contexte, très favorable aux éditeurs de manuels, de nouvelles éditions rédigées dans la précipitation s’empilent. Dans les établissements scolaires, les équipes ne disposent pas des crédits nécessaires pour remplacer les anciens manuels par les nouveaux.
Des manuels obsolètes remplissent les stocks des établissements. C’est la raison pour laquelle les enseignant-e-s multiplient les actions de murage de DSDEN et de rectorats à l’aide de piles de manuels, ou y déversent les stocks obsolètes datant de 2012 voire 2008. Le geste est donc purement symbolique, et reprend des codes qui avaient déjà cours lorsque Luc Ferry (alors ministre de l’Éducation nationale) essayait d’imposer son idéologie réactionnaire aux enseignant-e-s.
Blanquer feint d’être affecté par ces jets de manuels alors qu’il supprime des heures de cours aux élèves et qu’il n’affecte pas le budget nécessaire à l’accès à la culture pour tous les élèves.
La culture et les savoirs n’émanent pas uniquement de manuels scolaires mais des heures d’enseignement, de l’accès à des lieux de culture (théâtre, cinéma, musée …), lors de sorties en nature ... Et pour cela, il faut des moyens humains et matériels.
Blanquer persiste à ne pas entendre la contestation d’une majorité des enseignant-e-s. Cette contestation s’exprime dans la rue à travers des journées de grève et de manifestations depuis bientôt plus de deux ans.
Face à une grève historique pendant la période des examens, de la surveillance et des corrections. Blanquer a tenté de minimiser l’impact d’un mouvement de contestation massif et n’a pas voulu entendre que sa réforme n’était pas applicable. Il méprise toujours autant les enseignant-e-s, comme le montre son déni face à la mobilisation des collègues contre les E3C.
Une fois de plus Blanquer instrumentalise le lancer de ces manuels pour décrédibiliser la contestation des enseignant-e-s et pour afficher son mépris. Aucun ministre ne peut dégrader les conditions de travail de tous les personnels et nier ensuite les conséquences .
La violence des réformes imposées à marche forcée ne saurait amoindrir la mobilisation de tous et toutes. Cette violence doit cesser.
Face à l’entêtement d’un ministre qui s’engouffre dans le déni, les personnels continueront à se mobiliser et porteront leurs revendications par tous les moyens mis à leur disposition ; grève, action, mobilisation. C’est bien Blanquer qui porte la responsabilité d’un durcissement des actions puisqu’il ne veut rien entendre et ne cesse de dénigrer toute contestation.
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à poursuivre les lancers de manuels tombés en désuétude devant les DSDEN et rectorats.
SUD éducation revendique la suppression des réformes des lycées qui ne cessent de dégrader les conditions de travail de tous les personnels et des élèves.